Les voitures électriques sont plus économiques que les thermiques (pas besoin de 10 ans pour s'en rendre compte)


Une association d’automobilistes indépendante a comparé le coût d’exploitation réel des véhicules électriques et thermiques. Surprise : il n’y a pas eu de surprise.

Payer plus cher à l’achat pour faire des économies sur le long terme. L’argument est bien connu des partisans de la voiture électrique, et parfois contesté par ses détracteurs, mais il ne cesse d’être confirmé par les différentes études de cas. La dernière en date nous vient de Suisse. Ce n’est pas la première fois que le TCS (Touring Club Suisse) s’intéresse à cette comparaison, mais une fois encore ses conclusions sont identiques. Les « prix à neuf plus élevés des véhicules électriques sont compensés par des dépenses de carburant et d’entretien inférieures au terme d’un certain kilométrage sur une durée de vie utile de dix ans, et ce, malgré la forte augmentation des prix de l’électricité observée depuis le début de l’année ». La conclusion de l’association est sans appel.

Le coût d’exploitation rapporté au nombre de kilomètres parcourus.

Bien entendu, le rapport qualité/prix dans le temps évolue principalement en fonction du nombre de kilomètres parcourus avec chacun des véhicules. Plus un utilisateur de véhicule électrique utilise sa voiture, plus le rapport évoluera en sa faveur dans la mesure où le coût d’exploitation final est fortement lié à celui du carburant. Si l’avantage de l’électrique est donc réel, il dépend malgré tout du kilométrage effectué. Pour quantifier cet avantage, le TCS est parti sur trois scenarios. Pour une durée de vie de trois ans, l’organisme a comparé le coût de revient d’un véhicule selon qu’il a roulé 75 000, 150 000 ou 300 000 km.

Plus de kilomètres = plus d’économies ?

Le coût cumulé en carburant au bout de 10 ans.

Sur la dizaine de modèles comparés, il apparait qu’au bout de dix ans, le coût d’exploitation le plus élevé est à mettre au crédit… d’une voiture thermique, en l’espèce la Volkswagen Tiguan Allspace 2.0 TSi. Ce sont les dépenses en carburant (près de 45 000 euros) pour 300 000 km qui portent son coût d’exploitation à près de 170 000 euros sur une décennie. À l’autre bout de ce classement, une Tesla Model 3 Grande Autonomie qui apparait comme l’un des véhicules les plus intéressants en termes de coût avec, certes, un tarif d’acqusition élevé, mais un coût en carburant de moins de 12 000 euros pour 300 000 km. Notez, par ailleurs, que le SUV de Tesla, le Model Y offre plus ou moins le même rapport coût/kilométrage sur dix ans avec des dépenses en électricité légèrement supérieures (13 700 euros environ).

Coût total d’exploitation pour tous les modèles.

La comparaison tourne en faveur de l’électrique, y compris au sein de la même marque. Ainsi, sur la même base de calcul (10 ans et 300 000 km), le Skoda Enyaq 80 permet d’économiser près de 13 000 euros par rapport à une Skoda Octavia 2.0 TDI vendue 10 000 euros moins cher.

Bien entendu, l’écart est moins flagrant lorsqu’on diminue le kilométrage de référence, mais il reste en faveur de l’électrique dans la grande majorité des cas. Ainsi, une Volkswagen ID.3 Pro Performance et une Volkswagen Golf 1.5 TSI (son équivalent thermique) qui rouleraient 150 000 km chacune présenteraient un coût d’exploitation différent de 8 000 euros, en faveur de l’électrique bien sûr.

Le cas particulier des thermiques « pas chères »

Le Touring Club Suisse note toutefois une exception à ce qu’il semble définir comme la « nouvelle règle ». Celle-ci intervient lorsque le prix d’achat du véhicule est particulièrement peu élevé. Ainsi, aux termes des 10 ans d’utilisation, c’est une Yaris Cross hybride qui affiche le coût d’exploitation le plus intéressant. Certes, ses dépenses en carburant demeurent importants, mais son coût d’achat nettement moins élevé que les autres véhicules de la liste lui permet de rester compétitive.

Voilà donc une étude supplémentaire confirmant la thèse selon laquelle la voiture électrique est plus économique que la thermique au fur et à mesure des kilomètres accumulés. L’étude du TCS (qu’on ne peut pas vraiment accuser d’être pro électrique) souligne par ailleurs que le coût du carburant plombe les véhicules thermiques dans leur comparaison avec les voitures électriques… même si les tarifs de l’électricité augmentent.

Source : TCS



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